jeudi, novembre 09, 2006

Eduquer sans punir...




Alors en gros, en très gros, l'auteur, psychologue de son état, prône l'autodiscipline, l'utilisation du message "je" (le "tu" étant considéré comme punitif) et l'absence totale de punitions et de récompenses (qui tendent à valoriser une conduite adéquate, autrement dit, qui fait plaisir aux parents au détriment de l'enfant). Thomas Gordon est, par ailleurs, l'instiguateur d'un programme de formation prénommé Parents efficaces .

Eduquer sans punir, plus facile à dire qu'à faire, je trouve car, à la base, il faut avoir des enfants faciles ou qui ont déjà bien intégré les codes sociaux. Je trouve que ça suppose qu'on ne se soit pas trompé de chemin au départ. De plus, à moins d'être mère au foyer, et encore, nous ne sommes pas les seules intervenantes dans la vie de l'enfant. Et les efforts mêmes que nous pourrions faire se trouveraient peut-être ruinés par le système éducatif actuel. En effet, l'école refuse de lâcher ses bons points et ses images...D'ailleurs, la première chose que ma fille me dit en rentrant de l'école est "J'ai eu "tant" de bons points aujourd'hui" Le travail en lui-même, pour soi-même, est peu valorisé.
Il est, de même, difficile d'être totalement neutre dans le dialogue, car on porte sa propre histoire, ses propres affects, et on ne peut pas ne pas en projeter au moins une partie sur ses enfants.
C'est apparemment une méthode qui s'apprend, mais pas en lisant le bouquin... En en discutant dans des groupes de parole et en se soutenant mutuellement face aux écueils éducatifs que l'on peut rencontrer et qui sont fort nombreux. C'est un véritable mécanisme de pensée à adopter. Mais cet ouvrage reste précieux, ne serait-ce que pour se remettre en question et tendre vers "le mieux"...

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Question: il entend quoi par "punir" et toi? c'est quoi ta définition du mot "punir"?

Eglantine a dit…

Pour lui, il s'agit d'absolumment toutes les punitions. Il estime qu'aucun parent n'est capable d'appliquer le principe de la punition correctement. Ce serait trop long à expliquer mais bon,par exemple, si l'enfant se fait un peu mal en renversant un meuble, on part du principe qu'il est déjà puni et que ce n'est pas nécessaire de lui donner un punition supplémentaire...

GaeLLe a dit…

bé là, il s'agit d'une leçon que le bidou vient de prendre en se ramassant le meuble sur la tronche... on imagine que s'il n'est pas trop couillon, il n'y reviendra pas deux fois... mais là, je n'y voit pas bétise, mais expérience de la vie...

Anonyme a dit…

Moi, non plus je n'y vois pas de bêtise...le pauvre quand même. Ceci dit j'avoue dire à Morgan que c'est bien fait si il se cogne le pied dans un truc après 20 va-et-vient à fond les ballons dans le couloir alors que je lui ai dit 10 fois d'arrêter de courir en utilisant tous les tons possible.
Maintenant pour ce qui est de la punition, je l'envoie dans sa chambre "se calmer" ou "réfléchir" quand il est en plein pétage de plomb (et moi avec :-P) et j'utilise le dessert comme "récompense" au lieu de le retirer comme "punition".
J'aimerai bien que tu me donnes des exemples de "punition" parce que je ne sais pas ce que c'est: une fessée, privé de dessert, le coin? C'est quoi?

Eglantine a dit…

Alors "confiner l'enfant dans sa chambre, l'envoyer au lit l'estomac vide,lui imposer des corvées supplémentaires,l'empêcher de sortir, ne plus lui adresser la parole, le priver de son jouet favori, le forcer à manger ou finir son assiette, l'insulter, l'humilier devant ses amis, crier après lui, l'ignorer" Voilà! euh, qu'est-ce qu'on fait alors? En fait, je n'ai pas tout compris à la lecture du livre car il reste très vague "pratiquement" sur les solutions de rechange...

Anonyme a dit…

Wow! C'est hyper humiliant tout ca
! J'avoue envoyer morgan dans sa chambre pour qu'il se calme mais il en ressort tout seul dès que ca va mieux et puis je l'ai bien empêché de sortir jouer dehors pendant une semaine aussi mais ca c'est parce qu'il allait chiper des bonbons à la station service et qu'il ne respectait pas le territoire qui lui était administré. Je ne crois pas "punir", je préfère dire "appliquer les conséquences" dont il a été prévenu en cas de non respect des règles de la maison. C'est sur que ce n'est pas simple de faire la part des choses mais j'essaie au possible de récompenser la bonne action au lieu de punir la mauvaise: en gros, si on mange avec sa fourchette, qu'on reste assis à table et qu'on ne crie pas, il y a un dessert. Si une des règle n'est pas respectée, il n'y en a pas. (Au Danemark, le dessert systématique n'existe pas)

Eglantine a dit…

Ecoutes, si tu peux, lis le bouquin, tu me diras ce que tu en penses. Là, je suis en train d'en lire un vraiment super (enfin surtout adapté à mon "cas") écrit par un pédo-psy. Et j'y ai enfin trouvé des solutions concrètes et réalisables dans leur totalité...

Anonyme a dit…

...

Anonyme a dit…

ce que je cherchais, merci